Ce matin nous avons eu de la peine à mettre le moteur en marche … Un message d’erreur est apparu et qui disait : Filtre à combustible colmaté.  (Certainement dû aux températures très basses durant la nuit…) Éric ouvre le capot et utilise le sèche-cheveux pour chauffer pendant un moment l’endroit critique et ça a marché! Ouf, soulagés! 

Nous quittons donc Tolar Grande et traversons en ligne droite le Salar de Arisano, tantôt brun cacao, tantôt gris souris puis blanc sale.

Nous avons de beaux massifs colorés en point de mire. Après voir longé cette chaîne de montagne nous commençons la montée à flanc de coteau vers la Mina La Casualidad. 

Nous étions dans cette région l’année dernière mais n’étions pas venus dans ce coin de la Puna. Nous sommes ravis car les couleurs sont très contrastées et en prenant de la hauteur, la vue sur le Salar est époustouflante. C’est grandiose et nous nous sentons si petits …

L’arrivée à la Mina La Casualidad qui est un ancien village minier aujourd’hui a l’abandon , n’a rien de bucolique….

Environ 3000 personnes y vivaient entre 1951 et 1979. C’est là qu’ils rassemblaient le souffre extrait dans les montagnes environnantes. Il était transporté jusque dans des bassins du complexe pour commencer son traitement de raffinement avant d’être acheminé par camion puis en train jusqu’à Salta ou Antofagasta au Chili. Le souffre servait à l’agriculture comme fertilisant mais également à la fabrication d’explosifs et à l’industrie pour l’acide sulfurique.

On a vraiment de la peine à croire que le village possédait une poste, une école un cinéma et même un casino !

Cette ville fantôme est tout de même un bon endroit pour nous acclimater car demain nous monterons à plus de 5’000m.


Nous avons trouvé un endroit à l’abri du vent derrière une bâtisse pour passer la

nuit à 4’028 m.