Deuxième jour en compagnie de Nelly.


Visite d’une reconstitution de "maisons- bateaux" près de Ahu Vaihu.

On les nomment ainsi en référence à leur apparence qui rappelle une coque de bateau inversée.

Les fondations de base en pierre comportaient des trous dans lesquels étaient enfoncées de grosses branches qui étaient assemblées au sommet de la structure tandis que, perpendiculairement, des branches plus longues étaient attachées aux précédentes sur toute la longueur de la maison. L’ensemble formait une solide charpente de bois et le tout était finalement recouvert de tiges de canne à sucre sur une grosse épaisseur qui la rendait étanche.

La petite entrée et quelques ouvertures réduites étaient les uniques sources de lumières et d'air frais.

A côté des maisons-bateau il y avait des jardins ronds entourés de hauts murs de pierre pour protéger le potager du vent.

On observe également comment étaient construits des poulaillers en pierre en sachant qu’à l’époque les poules étaient les seuls animaux comestibles de l’île. Il était donc important de les protéger contre le vol par les autres tribus. Un ou deux trous permettaient de faire rentrer les animaux la nuit et ils étaient refermés par une pierre pour en dissimuler l’ouverture.


Rano Raraku

C’est certainement la visite la plus grandiose de l’île.

On reste bouche bée devant dette armée de moaï dont le stade d’avancement varie et qui donne au paysage une allure de village fantôme, comme si d’un jour à l’autre, les sculpteurs avaient subitement déserté les lieux en abandonnant leurs outils pour ne plus jamais revenir. (Dans cette carrière il y a 387 moaï non fini, laissés sur place). Au fil du temps, toute la terre qui avait été accumulée pour faire des rampes a commencé par s’ébouler et a fini par ensevelir les moaï laissés sur place et qui se trouvaient en contrebas. Les têtes que nous voyons aujourd’hui sont en réalité des statues entières recouvertes jusqu’à la ceinture. La tête d’un moaï représente approximativement 1/3 de la hauteur totale de la statue, donc certains mesurent plus de 13 mètres. (Voir photo tiré d’un livre).

Comme raconté précédemment, lorsqu’un chef de tribu ou l’un des membres importants décédait, on faisait sculpter une statue dans la carrière de Rano Raraku, laquelle était ensuite transportée près du village du défunt. Elle était érigée de manière à ce qu’elle ait la vue sur le lieu d’origine de la personne décédée.

le culte des ancêtres était commun à toute la Polynésie. Ils croyaient que le mana (énergie spirituelle) des personnes importantes continuait d’exister après la mort.

Une erreur très courante est de croire que les statues de l’île de Pâques étaient orientées vers l’océan, comme si elles protégeaient les habitants des menaces extérieures. En réalité, elles regardaient vers l’intérieur, dos à l’océan, pour surveiller leur population et les protéger avec leurs pouvoirs spirituels.

A mesure que les insulaires acquéraient une plus grande habileté dans l’art de sculpter et transporter les statues, la taille de celles-ci augmentait. Les plus anciennes avaient tendance à être plus petites et grossières tandis que celles sculptées plus récemment étaient en revanche, plus grandes et plus stylisée. La plus grande mais qui n’a jamais été terminée se trouve ici, couchée dans la carrière. Elle aurait mesuré 21 mètres et pesé 200 tonnes.


Ahu Tongakiri

Après avoir vu les 15 moaï au lever du jour, nous pouvons les contempler de jour et de tout près... Impressionnant !



Nous terminons la visite du jour à la Playa Anakena.



Nuit à Hanga Roa