Journée visite avec notre charmante guide Nelly.


Ranau Kau

Il y a environ 1 million d’années, l’éruption volcanique la plus spectaculaire de Rapa Nui donna naissance, à la pointe sud-ouest de l’île, à un impressionnant cratère aux allures d’amphithéâtre naturel. Le lac du cratère mesure plus d’un kilomètre de diamètre et l’on peut voir des joncs d’eau douces qui tapissent sa surface. Ce sont les mêmes que l’on trouve sur les îles flottantes du Lac Titicaca au Pérou et Ils sont utilisés pour fabriquer les pirogues Rapa Nui. 

Sur les flancs il y a des arbres fruitiers, notamment des vignes, des orangers, des figuiers ainsi que des bougainvilliers qui ont été planté dans les années 1950. La caldera du Ranau Kau crée un microclimat et protège la flore des vents violents. Autrefois, le lac constituait une des principales sources d’eau douce des habitants du sud-ouest de l’île. De nos jours, les eaux stagnantes du lac abritent de petits poissons introduits pour combattre la prolifération de larves de moustique.


Orongo

En cheminant sur le bord du cratère nous arrivons à Orongo qui était, à l’époque des Moaï, un centre cérémoniel où, à différentes époques de l’année, se tenaient des rituels. En raison de son emplacement difficilement accessible, l’absence d’accès à la mer et par conséquent l’impossibilité de pêcher, faisait qu’il était impossible de s’établir durablement ici. 

Orongo trouva cependant sa véritable importance vers la fin du XVIIe siècle, quand la société, déchirée par les guerres tribales, tomba dans l’anarchie entretenue par les guerriers. Il fallait donc rétablir l’ordre et instaurer un nouveau système de croyance religieuse censé apaiser les dieux. La crise du pouvoir a été résolue sous la forme d’une compétition dans laquelle chaque tribu avait l’opportunité de s’approprier le contrôle, non plus sur des critères de rang ou de statut, mais bien à partir de prouesses physiques : la compétition de l’homme-oiseau.

 

La compétition de l’homme-oiseau

Chaque septembre (le début du printemps dans l’hémisphère sud) des volées d’oiseaux (sternes) venaient pondre et élever leurs oisillons sur un îlot voisin (Motu Iti).  Donc, chaque printemps, toute l’île guettait la présence des sternes qui marquait le début de la compétition. Dès que les oiseaux avaient pondu, les tribus qui s’affrontaient se donnaient rendez-vous à Orongo et s’installaient dans les maisons en pierres. Il y avait 18 tributs, donc 18 chefs et 18 compétiteurs. Chaque chef choisissait un jeune participant pour concourir en son nom, et qui était préparé toute l’année pour l’évènement. 

L’heure venue, les concurrents descendaient depuis le cratère en passant par les falaises jusqu’à la mer et nageaient 2 km jusqu’à Motu Iti sur une embarcation faite de joncs. Le but était de trouver un œuf sur cet îlot et d’être le plus rapide à le ramener à Orongo, évidemment sans le casser, en le plaçant dans une sorte de bandeau ajusté autour de la tête.


Le chef de la tribu gagnante commençait alors sa procession en tant que dirigeant de l’île pendant une année. Il partait vivre dans une maison qui lui était spécialement réservée. L’homme-oiseau, lui, conservait une position importante dans la société et les membres de la tribu gagnante tiraient également des avantages car elle obtenait un meilleur accès et un meilleur contrôle des ressources de l’île.

Cette compétition de l’homme-oiseau a subsisté sous cette forme au moins un siècle et demi, jusqu’en 1866.  Voilà pour la petite histoire !


Suite de la visite : grotte (tunnel) de lave Ana Te Pahu

La région compte beaucoup de tunnel de lave qui peuvent s’étendre sur plusieurs kilomètres. Celui de Ana Te Pahu est accessible par un petit escalier de pierre et est aussi appelé la Grotte des Bananiers en raison de la grande quantité de bananiers qui ont été plantés à l’entrée. A l’intérieur nous avons pu observer un four polynésien sur le sol. Cette grotte est particulière car grâce à sa disposition et ses ouvertures naturelles, les habitant pouvaient cuire leurs aliments sans s’asphyxier.

À l’extérieur on devine la base de quelques maisons bateaux appelées ainsi à cause de leur forme.


Ahu Akivi

C’est devant cette plateforme et ses 7 moaï que nous mangeons notre pique-nique : what else ?!!!

Toutes les statues de l’île ne représentent pas seulement des rois ou des chefs de tribus mais également des gens qui ont été considérés importants pour les villageois. Les 7 qui sont dressées ici ont été érigées en référence aux 7 éclaireurs qui ont mis les pieds sur l’île en vue de préparer le terrain pour l’arrivée du roi Otu Maru’a.


Puna Pau

Puna Pau est une petite carrière volcanique de scories rouges où étaient taillées les coiffes.

Ces chapeaux ont été un ajout récent dans la culture des moaï. Etant donné que les plus anciens ne portaient pas de coiffes, cette carrière a probablement été utilisée à partir du XVe ou XVIe siècle. Cette pierre est une roche volcanique tendre avec une haute teneur en fer, ce qui la rend relativement facile à tailler et lui donne cette couleur rouge caractéristique. 


Fin de la grosse journée de visite !


Nuit à Hanga Roa